The End

2047.

La première guerre nucléaire mondiale à changé la face du monde.

Voici la vie quotidienne de ceux qui tentent de survivre à travers anecdotes et autres histoires.

Bienvenue…

Du sol provenaient d'horribles miasmes

Du sol où nous posions les pieds, provenait une odeur tiède de décomposition et d'oeuf pourri. Ces horribles miasmes nous attaquaient jusqu'à la gorge. Le foulard que l'on portait sur le visage n'arrivait pas à atténuer cette sensation d'étouffement, comme si ces émanations putrides en voulaient à notre peau. Je me souviendrais toute ma vie de cette marche. Nous devions nous rendre en Bretagne depuis Lille où nous avions fuit les bêtes irradiées qui devenaient de plus en plus nombreuses. Le pont que nous devions utiliser pour franchir la seine avait simplement disparu, il ne (...)

Le pessimisme

Le pessimisme était le fer de lance de Mathieu. Il adorait les idées sombres et le désespoir. Peut-être espèrait-il que tout ne fut pas aussi noir qu'il aimait le prétendre. Le problème c'est que l'odeur putride des cadavres tendait à vouloir lui prouver le contraire. Des dizaines d'années plus tard, les marécages, remplis de morts chariés par les marées, empestaient toujours autant. C'était insupportable. On avait encore des masques, mais depuis le temps, leur utilité était devenue négligeable. Enlisé dans quarante centimètres d'un mélange de boue, d'algues et d'organes, (...)

Le décor était planté

A l'entrée de la gare du nord, côté voies, un train découpé en deux par une bombe laser. Sur le toit de la seconde section du train, sort une cheminée en pierre, qui dévoile un léger volute de fumée. Le contraste fort entre la cheminée de pierre et le wagon de tôle rouillée aurait pu choquer, si encore il y avait une seule voie qui ne serait pas détruite. Mais nous sommes à la porte de l'ancien Paris, point de passage régulier des voyageurs qui, à pied, traversent la france en longeant les chemins de fer, ou tout du moins ce qu'il en reste. C'est ce qu'il y a de mieux quand on (...)

Quand l'histoire fut réécrite

Julien est historien. Enfin tout du moins il aime se prétendre historien. Il vis dans une ancienne bibliothèque municipale dans laquelle il a ramené beaucoup d'ouvrages. Ainsi entre les bandes dessinées pour enfants se côtoient des exemplaires originaux de l'Encyclopédie de Diderot ou des romans d'horreur pour adolescent. Il a récupéré tout ce qu'il pouvait, il a fouiné les maisons, les mairies, les musées, et a ramené un à un tous les livres qu'il a pu trouver. Il cherche à reconstituer l'histoire de l'humanité. Un travail de titan alors que la plupart de ses contemporains (...)

A la surface, les monstres grouillent

Se promener dans les lignes de l'ancien métro est assez effrayant. Surtout quand on est seul. Tout paraît différent, tout vous fait sursauter. Mais il n'est pas question de passer par la surface. La plupart des rues sont encores contaminées. Les radiations sont trop fortes. C'est dangereux. A la surface, les monstres grouillent. Et le plus inquiétant, c'est quand les monstres sont encore un peu humains. Vincent éclaire le couloir avec sa bougie. A n'importe quel moment un souffle peut le plonger dans l'obscurité. Il protège la flamme de près pour ne pas que ça arrive. Il (...)

Prologue : C'est pas comme si...

« Ouais c'est pas comme si tu te foutais complètement de moi ! Ca fait des jours que je ne dors plus pour toi ! J'ai des cernes énormes sous les yeux ! Ton attitude est dégueulasse ! Après tout ce qu'on a vécu ! Tu me laisse tomber ! Mais pourquoi ? Pourquoi ? » Silence. Sanglots. Sa voix hésite. Ses mots tremblent. Ses mains aussi. Elle est abattue. Ses yeux ressemblent à deux étoiles qui meurent au lointain. Le regard livide elle la fixe comme si elle était transparente. « Je ne peux pas croire que tout ça arrive maintenant. Ça n'a aucun sens ! On avait tant de (...)