The End

Le décor était planté

A l’entrée de la gare du nord, côté voies, un train découpé en deux par une bombe laser. Sur le toit de la seconde section du train, sort une cheminée en pierre, qui dévoile un léger volute de fumée. Le contraste fort entre la cheminée de pierre et le wagon de tôle rouillée aurait pu choquer, si encore il y avait une seule voie qui ne serait pas détruite. Mais nous sommes à la porte de l’ancien Paris, point de passage régulier des voyageurs qui, à pied, traversent la france en longeant les chemins de fer, ou tout du moins ce qu’il en reste. C’est ce qu’il y a de mieux quand on parcoure de longues distances à pied, pour ne pas se perdre et éviter les efforts inutiles, les voies étant en général relativement droites et sans forte montée, contrairement aux autoroutes. De plus, ces dernières sont en général en très mauvais état, et marcher sur le bitume est bien plus fatiguant que sur les chemins de terre qui longent les voies. Le seul point de difficulté ce sont les tunnels, où se terrent souvent des monstres, animaux ou humains ayant mutés. Ceux-ci ne sont pas dangereux par nature, mais beaucoup s’attaquent aux voyageurs pour leur voler leurs vivres, ou simplement les manger. Le manque de nourriture viable étant un grand problème à certaines époques de l’année.

Sur le grand panneau d’affichage de la gare du nord, une inscription à la peinture :

Paris. Ici ont vécu près de 10 millions de rats qui se prenaient pour des humains.